Dite aussi la « Maladrerie », on connaît son emplacement actuel mais il ne reste rien de cet édifice hormis un portail fleuri. Le portail porte les ornements du XVIe siècle, qui se distinguent assez bien de ceux du XVe par l’ampleur des formes, en particulier des formes végétales.
On sait que celle-ci existait au XIIe siècle, car un seigneur de Boucey qui se fit moine du Mont-Saint-Michel , rendit une charte, qui indique entre autre : « …Pour cela, je donnai de mon fief quatre acres de terre. Mon neveu Richard CARDON consentit à ce don, il le confirma de sa main et déposa la charte sur l’autel de Saint-Nicolas dans la chapelle de Pontorson, avec le livre de la messe. ».
La porte, décapitée aujourd’hui, était probablement en cintre : elle est flanquée de deux pignons à pinacles épanouis en crosses végétales, et couronnée d’une arcature en accolade dont le sommet s’étale en croix foliée. Sur le clocheton de gauche est sculpté un agneau, symbole du bien et sur celui de droite, un dragon, symbole du mal. Ce joli portail fait vivement regretter la perte de la chapelle.
Cette chapelle était une maladrerie. Fort peu de documents en parlent ; mais nous trouvons dans le Pouillé du Diocèse, fait en 1648 : « La maladrerie de Pontorson, de fondation Royale, ayant pour patron le grand aumônier de France, rend 2 000 liv ».